accommodement individuel devient accessible à tous, chacun étant libre d’y avoir recours, s’il en ressent le besoin ou s’il croit simplement que cela peut l’aider à mieux apprendre. Ce faisant, le professeur place tous les apprenants sur un pied d’égalité dans un esprit de justice et d’équité. Dès lors, tous voient leurs différences acceptées voire même valorisées. L’inclusion scolaire mise sur les capacités d’une personne, ses forces, au lieu d’insister sur ses limitations puisque le cerveau de chaque personne s’ajuste à sa réalité et à son environnement. Par conséquent, l’individu s’adapte et devient apte à accomplir les tâches attendues.
La Conception universelle de l’apprentissage postule que le cerveau humain fonctionne sensiblement de la même manière d’une personne à l’autre, mais que chacun apprend différemment, ce qui implique le recours à des pratiques pédagogiques distinctes. Cela ne veut surtout pas dire que l’enseignement doit s’individualiser. Simplement que, tenant compte de ce principe, le professeur cherchera à varier, différencier, ses stratégies pédagogiques afin de rejoindre tous les types d’apprenants. En proposant ensuite diverses occasions et modes pour rendre compte des apprentissages (texte argumentatif, exposé oral, schéma, etc.), le professeur s’assure que tous bénéficient de chances égales pour démontrer leur atteinte de l’objectif du cours. La différenciation pédagogique est une clé de la CUA en ce qui a trait à ce qu’il est possible de faire à l’intérieur de la classe pour viser l’inclusion.
Cette conception de l’enseignement et de l’apprentissage valorise l’équité, l’inclusion, l’égalité et la réussite pour tous. Elle demande, dans le respect des objectifs de formation, de recourir à des approches collectives flexibles et d’adopter des stratégies inclusives rejoignant tous les étudiants. La prémisse de base est l’hétérogénéité cognitive des groupes.
La CUA repose sur l’autonomie des apprenants à travers la mise en œuvre d’une compétence transversale qui correspond à « apprendre à apprendre ». Elle prend appui sur une connaissance affinée du cerveau mettant en évidence :
la spécificité de chaque cerveau;
la plasticité cérébrale (mécanismes par lesquels le cerveau est capable de se modifier),
le rôle différencié des régions du cerveau […]
Témoignages, billet de réflexion, textes d’auteurs, outils, sites-ressource… Tout y est sur ce blog, animé par Véronique Poutoux, pour mieux comprendre ce qu’est l’école inclusive et affiner ses pratiques.
Tout plein d’idées intéressantes à glaner sur ce site réalisé par une maman qui fait l’école à la maison… Ce qui me plait bien, c’est la diversité des approches. Loin d’être “radicale”, cette maman utilise quantité de supports et de démarches, inspirés bien sûr des “valeurs” développées par Maria Montessorimais très ancrées dans notre monde actuel. Retrouvez ici, comment elle s’empare d’un jeu “Les pros de la phrase” pour en inventer des variantes tout à fait intéressantes !
Ne manquez pas de faire un tour sur le site de Sylvain , c’est vraiment une mine. Les ressources proposées sont intelligentes et les choix didactiques argumentés… Quand la théorie éclaire la pratique, c’est vraiment intéressant !
Un autre outil dont je me suis beaucoup servi en remédiation “logico-maths” avec un petit groupe de CE1, ici .
Un site que je viens de découvrir Pluradys. Je vous invite à l’explorer avec toute la prudence nécessaire, à savoir la tendance actuelle à “médicaliser” les difficultés scolaires. La première étape est bel et bien la différenciation, non ?
Pour mieux comprendre le lien étroit entre dys et troubles neurovisuels, c’est ici.
Merci à Stéphanie, prof ressource à St Vincent de Paul d’avoir signalé cet article très intéressant (bon, un peu technique, mais à lire à plusieurs, en équipe, ça vaut le coup) sur la terminologie à adopter pour nommer les troubles du langage. C’est la synthèse des travaux de 57 experts qui nous est livrée ici. A lire !