A lire dans le numéro mars/avril/mai 2016 de Sciences Humaines.
A quoi sert la neuropédagogie ? C’est le titre d’un article que j’ai lu dans “les grands dossiers des sciences humaines” N° 42 mars avril mai 2016 page 46/47.
Cet article évoque des découvertes faites dans le domaine des neurosciences appliqué à l’apprentissage. Dans le processus d’apprentissage , il a été montré que deux phénomènes sont en jeu l’automatisation des pratiques et le contrôle par l’inhibition. L’un comme l’autre ayant leur utilité. Deux zones du cerveau sont alors mobilisées. Les automatismes par la pratique jouent le rôle d’emmagasinement et, complémentairement, le contrôle de l’inhibition permet de développer la capacité de changer de stratégie pour s’adapter aux nouvelles situations. L’un va avec l’autre. Il en ressort qu’il faut apprendre aussi à se « dés automatiser » c’est ce que l’article nomme « apprendre à résister » ou « contrôle cognitif ».
Dans notre pratique nous sommes souvent confrontés à ce problème que j’appelle « l’effet perroquet ». Il s’agit alors de faire prendre conscience aux élèves que nous sommes tous enclin à reproduire ce qui a été vu ou entendu ou fait en dernier. D’où à mon sens l’importance de développer aussi chez l’élève la créativité.
Au-delà de cette réflexion il est mentionné dans l’article que cette science, la neuropédagogie est en plein développement depuis dix ans et qu’il faut se garder du charlatanisme appelé aussi neuro éducation.
Muriel Vallet, enseignante ressource – Fénelon Grasse
Voici les références qui peuvent nous être utiles, citées à la fin de l’article
Olivier Houdé, Apprendre à résister, Le Pommier, 2014.
Voir Stanislas Dehaene, Les Neurones de la lecture, Odile Jacob, 2007.
Grégoire Borst et al., « The cost of blocking the mirror-generalization process in reading », Psychonomic Bulletin & Review, vol. XXII, n° 1, février 2015.
Adele Diamond et Kathleen Lee, « Interventions shown to aid executive function development in children 4 to 12 years old », Science, vol. CCCXXXIII, n° 6045, 19 août 2011.
Merci Muriel pour ce partage !