A priori, ça devrait être “les bons”, ici, flash spécial du Café Pédagogique
J’en profite pour vous livrer un texte éclairant qui nous invite à faire preuve d’autonomie de pensée, d’implication tout autant que de professionnalisme… tout à fait d’actualité, et pourtant, il date de 1904 ! L’auteur ? Durkheim. Merci à Jean-François Chesné (Directeur scientifique du CNESCO) de l’avoir porté à ma connaissance.
« On a compris qu’un programme ne vaut que par la manière dont il est appliqué ; que s’il est appliqué à contresens ou avec une résignation passive, ou il tournera contre son but ou il restera lettre morte. Il faut que les maîtres chargés d’en faire une réalité le veuillent, s’y intéressent ; c’est à condition de le vivre qu’ils le feront vivre. Ce n’est donc pas assez de leur prescrire avec précision ce qu’ils auront à faire, il faut qu’ils soient en état de juger, d’apprécier ces prescriptions, de voir leur raison d’être, les besoins auxquels elles répondent. Il faut, en un mot, qu’ils soient au courant des questions auxquelles ces prescriptions apportent des solutions provisoires ; c’est dire qu’il est indispensable de les initier aux grands problèmes que soulève l’enseignement dont ils ont la charge, à la manière dont on se propose de les résoudre, afin qu’ils puissent se faire une opinion en connaissance de cause. »